restauration des milieux aquatiques

La Gestion à l’échelle des bassins

La Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations est une compétence transférée aux communautés de communes depuis le 1er janvier 2018. Dans une logique de gestion des milieux aquatiques à l’échelle du bassin versant, les intercommunalités du territoire ont décidé de transférer cette compétence à l’EPAGE Doubs Dessoubre à partir du 1er janvier 2021.

L’EPAGE a désormais la gestion de la compétence GEMAPI sur l’ensemble de son territoire incluant le Dessoubre, Le Doubs Franco-Suisse, une partie du Doubs médian, la Barbèche, l’Audeux, le Cusancin et les ruisseaux de Sancey.

À ce titre, l’EPAGE est la structure référente concernant tous les projets qui concerne les milieux aquatiques, qu’ils soient portés par des structures publiques ou des personnes privés. L’EPAGE, via cette compétence, peut conseiller et accompagner les personnes dans leur projet, qu’il s’agisse de la réfection d’un merlon, d’un entretien de la végétation en bord de berge, d’un enrochement en mauvais état, etc. 

Plus globalement, l’EPAGE est amené, grâce à la compétence GEMA, de porter et de mener à bien des projets de restauration des milieux aquatiques sur l’ensemble de son territoire.

Des milieux dégradés 

Les cours d’eau ont toujours subi des aménagements en fonction des besoins et des techniques. Toutefois, ces aménagements se sont faits plus conséquent depuis le XXème siècle. Cette augmentation des aménagements, conjugués aux plus anciens, va entrainer une dégradation généralisée des milieux aquatiques et de leur fonctionnalité. Dans la liste des dégradations nous pouvons citer :  les seuils et barrages (plus de 100 000 en France, la plupart aujourd’hui sans usage), les rectifications, les bétonnages/enrochement de berge, les curages, les extractions de sédiments, la coupe intensive de la végétation de berge.

Ces perturbation vont avoir des impacts négatifs sur : 

la faune et la flore avec perte d’habitat, de lieu de reproduction, de lieu d’alimentation

la ressource en eau avec un réchauffement et une évaporation accrue, une moins bonne infiltration dans les sols, une nappe d’accompagnement plus petite

l’autoépuration du cours d’eau

le réchauffement climatique s’additionne à ces effets

Le dérèglement climatique va entrainer des périodes de sécheresse plus importante. Des cours d’eau jusqu’alors pérenne vont s’assécher. Les périodes d’étiage sévère, voir d’assec, vont augmenter.

D’ici à 2070, nous estimons une diminution des débits d’environ 50% pour les périodes d’étiages. Ces conséquences vont exacerber les impacts des perturbations sur la ressource en eau et sur sa biodiversité.

ruisseau de Fleurey

Des solutions pour renaturer et augmenter la résilience 

Les perturbations physiques des cours d’eau peuvent être supprimées ou réduites via des projets de renaturations globaux. Ces opérations sont portées par l’EPAGE. Cela consiste à travailler à l’échelle du bassin versant et de proposer des solutions pérennes : reméandrement, désenrochement, restauration de la continuité via effacement d’ouvrage ou passe à poissons, mise en défens des berges, plantations d’arbres, remise à ciel ouvert etc.

Ces opérations sont souvent longues, complexes et coûteuses. C’est pourquoi l’EPAGE est en charge de telles opérations. Ces dernières demandent du temps afin de bien comprendre le système concerné et de l’animation, de la concertation auprès du public et des propriétaires riverains. Un projet d’envergure peut prendre, à minima, 5 ans avant d’aboutir.

À une échelle plus locale, l’EPAGE peut accompagner et conseiller les riverains sur les bonnes pratiques et des choix techniques afin de préserver et d’entretenir leur berge de la meilleure des façons en conciliant les enjeux environnementaux, paysager et de sécurité.