milieux humides

des infrastructures naturelles

Les zones humides sont définies comme étant des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année » [article L.211-1 du code de l’environnement]. 

Les zones humides remplissent un certain nombre de fonctions qui contribuent au bon état écologique des milieux aquatiques et qui offrent naturellement des services ou utiles aux activités humaines :

Hydrologique et hydraulique

Elles agissent comme une éponge en stockant l’eau en excès lors de fortes précipitations et en la restituant lors d’épisode de sécheresse. On dit alors que la zone humide a une fonction de régulation des crues et de soutien d’étiage

Physique et biogéochimique

Les zones humides, de part la végétation qui les peuplent, ont un rôle d’épuration de l’eau. Elles stockent également le carbone pour le restituer en oxygène, ce qui lutte contre le réchauffement climatique.

Biologique et écologique 

Les zones humides constituent de véritables réservoirs de biodiversité. Elles abritent en France environ :

%

des plantes protégées

%

des espèces d'oiseaux

%

des espèces de poissons

%

des espèces d'amphibiens

Enfin, elles véhiculent des valeurs sociales et culturelles (tourismes, activités de pêche, de chasse, agriculture, sylviculture, etc.)

Ces milieux d’intérêt sont toutefois menacés : au cours du siècle dernier, plus de la moitié des zones humides a été détruite. Il est primordial aujourd’hui de les préserver et/ou de les restaurer.

Les principales pressions qui pèsent sur les zones humides sont : 

Assèchement et drainage

Agriculture et sylviculture intensives

Remblaiement

Urbanisation

Plantes invasives

Pollution

L’EPAGE démarre en 2022 la réalisation d’un Plan de Gestion Stratégique des Zones Humides sur l’ensemble de son territoire pour une mise en œuvre d’actions de préservation et de restauration dès 2023. Préserver et restaurer c’est agir sur la ou les fonctions dégradée(s).

LES Préserver et restaurer, c’est donc agir sur …

■ Le changement climatique car, elles favorisent le stockage de l’eau dans les nappes phréatiques, soutiennent les débits des cours d’eau, contribuent à la production du fourrage en période estivale, fournissent des îlots de fraîcheur pour les milieux et les espèces et participent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

■ Le ruissellement et se protéger contre les crues car, en période de crue, les zones humides participent à la réduction de l’intensité et fréquence des inondations par ses fonctions de stockage partielle ou temporaire du ruissellement.

■ La qualité de l’eau car, elles jouent un rôle naturel d’autoépuration (processus biologiques, chimiques, et physiques éliminant les substances polluantes présentes dont l’azote et le phosphore) et améliore ainsi la qualité de l’eau.

■ La biodiversité car, d’innombrables espèces animales et végétales sont inféodées à ces milieux. Certaines vivent exclusivement en zones humides, d’autres y trouvent refuge, s’y nourrissent et/ou s’y reproduisent.

■ L’identité paysagère car, elles offrent et soutiennent le développement d’activités socio-économiques telles que la pêche, l’éducation à l’environnement, l’agriculture etc.

On préserve une zone humide en bon état et dont les pressions sont absentes ou non significatives, on restaure une zone humide dont la fonction est dégradée mais la pression est maîtrisée.

Pour connaître toutes les actualités des milieux humides : inscrivez-vous à la newsletter du Pôle Milieux humides Bourgogne-Franche-Comté